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par Nicolas Gamby (reçu le 01/12/07) Nous avons effectivement mis en place un socle métallique à Chamechaude le dimanche 2 décembre en vue de la pose d'une croix marquant le sommet. La date de montée de la croix n'est actuellement pas fixée. L'association pour la sauvegarde et l'entretien des croix et des petits monuments culturels (chapelles et oratoires) de Chartreuse a sollicité et obtenu l'autorisation des trois communes concernées quant à la mise en place de la croix et informé les autorités qui pourraient être compétentes. Je vous transmet deux documents historiques relatant la mise en place de la croix de Chamechaude après la première guerre mondiale qui m'ont été fournis par un sappeyard de longue date. 1. Extrait du PELERIN du 10 septembre 1919 Une croix au sommet de Chamechaude (plus de 2000 m) Paroisse du Sappey (Isère) La paroisse du Sappey avait fait voeu, si la victoire couronnait les efforts de nos soldats, d'ériger une grande et belle croix au sommet de Chamechaude (2000 m). Le voeu fut accompli le 19 août 1919 : une procession de pèlerins, leur curé l'abbé Fleur et le vicaire. Chaque pèlerin portait 1 kg ce ciment et 1/2 litre d'eau pour la fixation de la croix dans le rocher. La croix était partagée en trois tronçons, plus commodes à transporter, le curé bénit la croix en vertu d'une délégation de l'Évêque de Grenoble. Chamechaude est l'un des trois grands sommets qui dominent le massif de Chartreuse. St Bruno sous la conduite de St Hugues, Évêque de Grenoble, devait y établir le berceau des Chartreux. 2. Extrait de la lettre d'un ancien sappeyard, novembre 2000 La croix de Chamechaude, montagne phare de notre Parc Naturel et située à son entrée, avait une VIE, et pour de nombreux grenoblois cela était le but de leur promenade dominicale. Pendant 50 ans, j'ai été heureux et content de voir cette croix se profiler en blanc sur le ciel bleu, en noir sur le ciel gris... Cette croix avait été édifiée en 1919. En guise de TE-DEUM, les anciens Poilus, rescapés de la guerre, s'étaient fait un devoir de faire ce chemin de croix en la transportant, via le col de Porte, jusqu'au sommet de Chamechaude. C'est mon grand père Andéol qui avait fourni les deux poutres de cette croix, lui qui avait perdu deux fils sur les champs de bataille, mais qui avait vu revenir son fils aîné après quatre ans sur le front. Ainsi, à sa façon, il portait cette lourde croix. |