VOLOPRESS

NEIGE 2003

TOPONEIGE

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03/12/22. De <jc.braud@libertysurf.fr> Neige dans le Mercantour

Dans la Vésubie, 2 ou 3 flocons sont tombés depuis dimanche et le soleil regne sans partage depuis lundi.
L'enneigemment est donc toujours très faible à basse altitude, skiable à partir de 1800/1900m en versant ensoleillé, un peu plus bas plein nord. Neige dure la plupart du temps, type printemps versant ensoleillé, stabilité excellente, Ras pour le reste de la semaine vu les prévis météos.
Pour ceux que l'info interresse, il est possible toutefois de skier quasiment sans portage, en montant à Isola, la madonne des fenestre, la gordolasque et dans le secteur de la colmiane/valdeblore par la piste des millefond.

 

03/12/13. De Jean FOGGETTI <JFO>

Misère en Belledonne nord, ça craint vraiment en sud et en ouest, tout est dit dans la photo ci-dessous.

D15-D16/BEL depuis le col de l'Occiput le 13 décembre 2003 ©volopress/jfo

03/12/09. De <cyril.coursier@espaces-naturels.fr>

Bonjour,

J'ai lu : "Oliv et Lolo . Vus 2 personnes sur cote belle (montés par l'arete sud mais pas vus descendre)" lors de la lecture du compte-rendu de la sortie de la brèche du Rissiou par OLE.
Pas de souci, on est bien redescendu. On a skié en rive droite de la plaque énorme qui a dévalé toute la face. On était à la voiture 10 minutes après qu'Oliv et Lolo soient partis.
On a été jeter un oeil de près et il s'avère que c'est une jolie plaque à vent qui s'est décrochée toute seule avec le gros coup de redoux de la semaine dernière. Cette plaque avait une épaisseur d'1.20m à 1.30 m sur sa rive sud et seulement 70-80 cm sur sa rive nord. La plaque s'était donc formée juste derrière la crête avec le vent du S-SE. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses...

Voici une chtite photo pour vous faire une idée.
Cyril Coursier, qui était là-haut avec Catherine.

face ouest de cote belle (rousses) le 7 décembre 2003 ©volopress/cyril coursier

03/10/31. Grenoble <VSH>

Recit de l'avalanche de l'Eau d'Olle le 30 octobre 2003.

Nous étions un groupe de 3 rédacteurs du site, LTA (Lionel Tassan), SMA (Serge Maraval) et moi-même VSH (Volodia Shahshahani) partis le matin de Grenoble pour skier la combe nord des aiguillettes de Vaujany (2547 m, massif des Rousses), dans la vallée de l'eau d'Olle (voir course 03-283). Une avalanche s'est déclenchée vers 13h25, ce que nous appelons ci-dessous l'heure H.

H-15mn. Vers 2250 m la qualité de la neige étant devenue malsaine au yeux de tous, nous decidons de nous échapper des grandes pentes nord de l'aiguillette par une traversée ascendante vers la droite devant aboutir juste à l'est du sommet de cote belle, sur l'arête la reliant à l'aiguillette. Pour étaler le risque nous progressons desormais un à la fois, toujours décalés horizontalement, les deux autres s'efforçant de se tenir dans une zone plus "sûre". Cette traversée doit se faire en deux fois, un coup à gauche puis un coup à droite.

H-7mn. Regroupement à l'intermédiaire. Lionel part rejoindre l'arête.La visibilité devient médiocre mais les distances étant courtes, comme convenu, il donne de la voix le top pour le départ de Serge. Celui-ci est au milieu de la traversée, donc tout près de l'arête où se trouve Lionel.

H. Lionel entend un craquement et voit un ébranlement parti de la gauche et de plus haut que lui, il hurle "barrez-vous". La visibilté est si mauvaise que je ne peux voir l'avalanche et donc décider dans quelle direction partir ; je plante mes batons quand le nuage blanc me recouvre et finit par m'entraîner. Ce n'est pas trop violent, je surfe en surface et m'arête, puis une deuxième vague (probalement une seconde plaque partie sous la bossette où je m'étais mis "à l'abri") me repousse dans la pente ; violente au début, elle se calme et après un début d'ensevelissement, ça s'arrête, j'ai la moitié du corps dehors et me relève rapidement. J'aperçois Lionel sur l'arête et nous pouvons nous parler. Nous ne voyons pas Serge, mais la trace de l'avalanche (la visibilité est un peu meilleure vers l'aval que vers l'amont).

H+2mn. Je demande à Lionel d'appler les secours puis aussitôt fait d'éteindre son protable. J'éteins le mien et nous passons nos deux arvas en recherche. Je commence à zizaguer l'avalanche. Quand Lionel me rejoint nous decidons une descente croisée de l'avalanche. Au tiers du parcours nous changeons de tactique. Comme il est quasi certain que Serge ne doit pas se trouver dans le raide (30° environ) mais au minimum au premier replat, je continuerai par acquis de conscience à rechercher un premier signal par une descente lente dans l'avalanche, pendant que Lionel va chercher ce signal dans la zone présumée d'ensevelissement.

H+7mn. Lionel trouve le signal, je le rejoins.

H+10mn. L'arva analogique de Lionel (orthovox F1) trouve son maxi et le maxi de mon numérique (barryvox) confirme. Nous cherchons encore pendant une minute un signal plus fort ; il ne vient pas ; nous nous regardons "il est quelque part sous nos pieds". Je sors la sonde en cerclant autour du point max. Partout elle s'enfonce en entier, c'est à dire de 2m50, en touchant du dur (la terre ou la glace ?), puis sur un point et un seul elle s'arrête à 160cm. La sensation est très dure " j'espere que c'est pas un caillou" dis-je à Lionel. Il faut prendre une décision. Après une brève hésitation, nous acceptons le triple verdict des deux arvas et de la sonde. Celle-ci reste plantée et comme c'est profond nous commençons le terrassement d'un cratère de 3m de diamètre.

H+22mn. Sous la pelle apparait un bout d'étoffe grise. Je tapote l'étoffe : " c'est le bonnet, c'est la tête" Nous la dégageons. Serge émet un râle, on voit même un clignement de cils, mais il est toujours inconscient. Il n'a pas du être noyé, son nez et sa bouche n'ont pas été encombrés grâce à sa paire de lunettes qui a glissé et lui a fourni une protection parfaite des voies aériennes. Par expérience je sais qu'il faut continuer de le dégager. Les copains qui m'avaient sauvé au col des Marches en 1990 (Didier Paulmier et Bernard Poulain) étaient formels "t'as repris connaissance dès qu'on t'a libéré le thorax". Et c'est mot pour mot ce qui se produit sous nos yeux avec Serge.

H+28mn. La conversation s'engage. Après le vital, rapide inspection du chassis : on le pince, il nous sent. Il n'a pas mal, mais se plaint d'avoir froid (tiens don !).

H+35mn. Nous poursuivons le dégagement des skis et en libérons les membres inférieurs, j'en profite même pour faire deux clichés. Serge debout, je le frotte pendant que Lionel rassemble les affaires. Me souvenant à nouveau de mon propre sauvetage je sais qu'un bon skieur, même groggy, peut se déplacer sur ce genre de terrain. De toutes façons ça le réchauffera.

H+45mn. Exactement au moment où tout le monde est chaussé nous sommes survolés par deux hélicos : l'un s'éloigne, l'autre revient au-dessus (le PGHM de Savoie avait joint ses efforts à ceux du PGHM de l'Isère, les deux groupes faisant preuve d'une rapidité de réaction remarquable). Nous tendons le bras vers l'aval pour faire savoir que nous rejoignons une petite cuvette, plus plate et probablement un peu mieux abritée de nouvelles avalanches. Je fais le mono devant en chasse-neige, Lio suit avec le sac de Serge. Le commandant Pierre Durand prend Serge, le harnache et le voilà dans les airs. L'helico dépose Serge au Rivier d'Allemont où a été déposé le medecin urgentiste.

H+60mn. L'hélico revient chercher Pierre : nous l'assurons que nous pouvons descendre la suite en sécurité et convenons de le rappler dès notre retour en vallée.

 

nb : la précision en minutes peut apparaitre trop précise : nous n'avons évidemment pas regardé la montre pendant TOUTES les opérations, mais cependant assez souvent, convaincus que le temps est le facteur décisif dans ce genre d'opérations. A quelques unités près, on doit cependant être dans le vrai. Serge sera donc resté enseveli et inconscient pendant environ une demi-heure.

 

la combe nord des aqiguillettes de Vaujany le 30 octobre 2003 ©volopress/vsh

 

le thorax libéré, Serge vient de reprendre connaissance le 30 octobre 2003 ©volopress/vsh

la sonde replacée après le sauvetage; la tête se trouvait au pied de la sonde (bas du segment bleu inférieur) et la surface neige est au sommet du segment jaune supérieur, soit 4 fois 40 cm
le 30 octobre 2003 ©volopress/vsh

 

03/10/20. De Olivier Lesbros <OLE>

Juste un petit mot pour décrire l'état des glaciers du valgaudemar après cet été désastreux.
Nous avons fait le Pic Jocelme Dimanche: le glacier de Surette est quasiment inexistant! Du coté de la combe qui monte au col du loup, le peu de glace qu'il reste se sépare en 2 laissant apparaitre des roches bien lisses au milieu de la combe: après le premier ressaut, une foret de crevasses apparait et l'accès au col du loup devient vraiment délicat: le glacier en s'affaissant laisse apparaitre une barre de schiste bien verticale, limite surplombante: de loin il ne semblait pas y avoir d'accès évident...pour cette course normalement débonaire. Epaisseur de glace estimée= à peine une dizaine de mètre au maxi..
En ce qui concerne le glacier du jocelme: il y a beaucoup de crevasses qui font la largeur du glacier dans la premièr partie mais celles-ci s'évitent bien en passant rive droite; la pente à 35-40° était en bonne neige (ils nous manquaient les skis!) par contre apparition d'une rimaye assez profonde (2-3m) juste avant la crete...
Je me permet de décrire ces conditions dans la mesure où elles semblent exceptionnelles: l'année dernière à la même époque, aucune crevasse n'apparaissait sur le glacier du jocelme...qui pourrait devenir également un course délicate dans les années à venir. (Le ressaut entre le glacier de Surette et le glacier du Jocelme n'est pas évident non plus: quand le goulet n'est plus enneigé il ne reste que des roches lisses avec pierres instables pouvant être délicates quand elles sont mouillées avec peu de possibilité d'assurage).
Autre point notable: le couloir coolidge au pelvoux est complètement sec sur les 2/3 supérieurs et le couloir Sud des Aupillous n'est guère plus en forme.
Espérons que les pluies de cette nuit et celles prévues la semaine prochaine nous rebouchent un peu tout ça et que l'hiver soit aussi abondant en neige que cet été fut chaud et sec.

03/10/10. De Lionel TASSAN <LTA>

Avant d'aller aux Vans mercredi dernier, j'ai été surprisde voir que la pluie était apparemment tombée jusqu'à 2300m au moins sur Belledonne sud. Le matin même, j'étais dans le secteur d'Allevard où les montagnes paraissaient plus blanches. Les sapins étaient saupoudrées jusque vers 1400 m.

03/10/08. De Jacques VILLECROSE Meteo-France/CEN <JVL>

Les chutes de neige tombées le week-end dernier sur les massifs du Nord de l'Isère semblent bien présenter un caractère exceptionnel par leur quantité pour un début octobre. Au col de Porte, la hauteur de neige a dépassé les 20 cm (jusqu'à 27 cm dimanche) sur le site du laboratoire du Centre d'Etudes de la neige de Météo-France. A une telle période de la saison, cela ne s'était produit qu'une fois (en octobre 1974) depuis le début des années 60.

A noter qu'au niveau des Alpes, le phénomène est resté très localisé, sur le Nord de l'Isère donc et sur les préalpes de Haute Savoie. En allant vers l'Est ou le Sud, il semble que les quantités soient allées très decrescendo. A La Plagne par exemple, la hauteur de neige ne dépassait pas les 6 cm lundi matin ; aux Saisies, c'était de l'ordre d'une quinzaine.

03/10/06. Grenoble <VSH>

Chutes de neige importantes les 4 et 5 octobre dans la région grenobloise notamment sur Chartreuse, Vercors et Belledonne avec en moyenne 30 cm à 1600 m, 50 cm à 1800 m, 70 cm vers 2000 m. Plus haut le vent semble avoir pas mal décapé les croupes. Même à moyenne altitude la neige est tombée froide mais très ventée et finalement compactée : une neige de type maritime en quelque sorte. Il en a résulté une bonne protection des pierres rendant le ski très agréable avec un faible enfoncement.
L'ambiance de ski est plus estivale qu'automnale avec des feuillus encore verts : pas mal de casse pour ces espèces qui ne supportent pas la neige à cette époque.
Les premiers rayons de soleil dans la journée du 6 octobre ont (en moyenne montagne) humidifié le manteau en surface dans toutes les orientations sauf nord entrainant un tassement important.
Un pronostic pour les prochains jours ? Avec des températures de saison, les faces sud de plus de 20° en dessous de 2000 m devraient fondre. En est et ouest la neige sera transformée très rapidement. On devrait pouvoir conserver de la neige en versant nord au-dessus de 1700 m pour quelque temps (toujours pour des températures de saison). Bon, on verra bien

 

tarines au charmant som le 6 octobre 2003 ©volopress/vsh

à la limite du blanc et du vert, de l'ombre et de la lumière, le monastere de la gde chartreuse le 6 octobre 2003 ©volopress/vsh

chamechaude, point culminant de la chartreuse le 6 octobre 2003 ©volopress/vsh

03/10/04. Grenoble<VSH>

Quelques images de glacier et névés à la fin de l'été, juste avant l'arrivée annoncée de la neige

 

freydanne le 13 septembre 2003 ©volopress/vsh

sitre le 13 septembre 2003 ©volopress/vsh

casse fouira le 14 septembre 2003 ©volopress/vsh

fuvelle le 14 septembre 2003 ©volopress/vsh

03/08/08. De Jacques VILLECROSE Meteo-France/CEN <JVL>

La chaleur persiste et signe dans les Alpes en haute montagne

Après les records enregistrés en juin, les températures ont a peine fléchi en juillet sur les hauts sommets alpins.

La station automatique Nivôse, installée depuis 1983 à 2940m d'altitude à proximité de la Barre des Ecrins, a enregistré en juillet une température moyenne de 8,4 °C (contre 8,7° C en juin). Il s'agit pour un mois de juillet de la deuxième valeur la plus élevée enregistrée depuis 20 ans (8,5°C en juillet 1983). La température n'est descendue en-dessous de 0°C qu'à trois reprises (pas de gelée en juin). Avec 8,5°C de température moyenne sur deux mois, il semble que le "couple" juin-juillet soit le plus chaud depuis 20 ans.

Le mois d'août débute sous les mêmes auspices : une température maximale de 17,4°C a été enregistrée le 3 août, toujours sur ce même site, confirmant ainsi le caractère anormalement chaud des masses d'ait qui stagnent sur notre pays, même si le record absolu sur 20 ans n'a été qu'égalé. Une température similaire avait déja été atteinte à près de 3000m le 25 août 1999. Cet été-là, suite à un hiver et à un printemps très enneigés et frais, la fonte de la neige avait été exceptionnellement tardive en haute montagne.

L'été 2003 a connu de ce point de vue un scénario exactement inverse, avec une fonte déjà très avancée dès la mi-juin, soit 1mois d'avance environ par rapport à la normale.

glacier de freydanne, le 2° glacier le plus à l'ouest des alpes, le 19 juillet 2003 ©volopress/vsh

au-dessus du glacier de freydanne, belle resistance des couloirs des rochers rouges, le 19 juillet 2003 ©volopress/vsh

le glacier de rochipan, considéré comme le plus occidental des alpes : combien de temps encore ? le 25 juillet 2003 ©volopress/vsh

détail du glacier de rochipan le 25 juillet 2003 ©volopress/vsh

 

03/07/17. Ecrins <LSH avec Olivier Cordeuil>.

Petit constat neige de retour de la traversée Est-Ouest de la Barre des Ecrins, via le col des Ecrins (13/14 juillet)

Montée du vallon de Bonne Pierre archi-sèche jusqu'à 3000 m où on abandonne les baskets. Ca monte en neige quasi jusqu'au col des Ecrins mais prudence, la neige est dure et ça parpine (c'est peut-être la raison de la mort des deux alpinistes retrouvés dimanche matin au pied de la pente dans les rochers). On a préféré, comme la grande majorité des autres cordées, la montée par les câbles. C'est plus haut que ça se corse, sur l'tinéraire de montée à la Barre et au Dôme. Obligation de s'exposer sous les séracs car ça ne passe nulle part ailleurs. Et même là, sur l‚itinéraire classique, ça passe ou ça casse !

Description : des crevasses monstre ouvertes, des ponts de neige souvent ultra-fins voire quelques sauts obligatoires (et impressionnants) au-dessus des gouffres béants. Et vu la grosse fréquentation, on se demande comment tout ça tient encore.

Pour la traversée de la Barre, petit passage en glace obligatoire pour atteindre le rocher, pas très raide mais quelques broches sont les bienvenues.

Et pour ceux qui reviennent tôt du Dôme, danger toujours : la trace passe juste au-dessous de la Barre qui se débarrasse largement de quelques grosses caillasses (aidée ou non par le passage des cordées au-dessus).

Alors quand la veille le gardien du refuge des Ecrins nous dit que l'itinéraire du Dôme et de la Barre sont « en conditions », on dira que c‚est tout relatif.

Alentour, Barre Noire est en glace et le Mayer-Dibona a presque disparu (il ne reste plus que deux tâches de glaces).

03/07/05. De Jacques VILLECROSE Meteo-France/CEN <JVL>

La chaleur n'a pas épargné la haute montagne des Alpes au cours du mois de juin. Ainsi, la station automatique Nivôse installée depuis 1983 à 2940m d'altitude, non loin de la barre des Ecrins, a mesuré des températures tout à fait remarquables. La température moyenne de ce mois de juin 2003 s'élève à +8,7°C, soit un ordre de grandeur mesuré en moyenne à Grenoble...au mois de mars. Le précédent record mensuel sur 20 ans a été pulvérisé (+6,5°C en juin 2002). Il s'agit même d'un record tous mois de l'année confondus. La température n'est pas descendue en-dessous de +2,7°C, la température maximale à atteint +16,6°C le 25 juin, ce qui constitue aussi des records mensuels pour ce site. Bien entendu, ces températures exceptionnelles n'ont pas été sans conséquence sur la fonte de la neige en haute montagne. Le mètre cinquante de neige encore présent le 1er juin sur le site de la station automatiques Nivôse des Ecrins a disparu en moins de 3 semaines. Cette date de fin de l'enneigement continu (le 19 juin) est la plus précoce depuis 20 ans. C'est un mois environ plus tôt que la date normale.

03/05/25. De Vincent ROULET <VRL>

J'ai appris que le verrou du Sélé n'était pas encore sec et que les câbles sont enlevés en octobre jusqu'au 15 juin, à l'exception du dernier en haut qui est protégé par les rochers (c'est en fait le plus utile). En plus, la neige commence à 2000 mais c'est de l'avalanche pas très skiante. Je tiens tous ces renseignements du gars qui tient la buvette à Ailefroide, seul habitant permanent avec sa femme à Ailefroide, nous a-t-il dit (ravitaillement en ski avec pulka l'hiver). Bien sympathiques tous les deux ; nous avons parlé avec lui du dernier toponeige Ecrins Est, dans lequel il a découvert des courses qu'il ne connaissait pas, Coolidge sud par exemple.

03/05/09. De Pierric DERANSART <p.deransart@wanadoo.fr

Mardi soir, la DDE 38 m'avait fait la même réponse que celle transmise par Cécile. Mais comme il m'avait dit avoir finit le boulot côté Isère, j'avais un petit doute.... Hier (le 8 mai), confirmation sur skirando.ch : les blocs ne sont plus... En effet, j'ai pu vérifier ce matin la route est ouverte !!! 2 panneaux "Route Fermée" sont positionnés en plein milieu (un à la sortie du Rivier, l'autre à la place des blocs) mais ça passe !!! Attention, au niveau du Barrage la route est jonchée de petites pierres...

Côté enneigement c'est un peu Cata... A vue (j'ai pas jumelé), au Rocher Pilliozan, le couloir de Gauche ne semble pas passer (chatière en plein milieu sèche), le couloir de Droite me semble très étroit dans la section médiane voir presque discontinu à un endroit... une petite dizaine de voiture au départ de Rieu Claret ce matin.... à vue, portage jusqu'au premier replat donc en gros altitude 2050m. Côté Glandon, on peut chausser au début de la traversée sous le Carrelet pour ceux qui vont en direction du col de la Combe... Pour la combe de la croix, elle est skiable jusqu'à 2000/1950 plus rien en-dessous.

03/05/07. Grenoble <CEI> Une info qui n'en n'est pas vraiment une : le col du Glandon est toujours fermé que ce soit côté Allemont (blocs à la sortie du Rivier) ou côté Maurienne (route déneigée naturellement jusqu'à 1600m environ. D'après ce que j'ai compris, la DDE de l'Isère attend que celle de la Savoie déneige de son côté pour "ouvrir" l'accès au col. Aucune date de prévue pour le moment.

 

03/05/05. Grenoble <VSH> Petit aperçu sur les limites skiables en ce début mai (surtout à l'intention de nos lecteurs demeurant hors des Alpes, ceux qui y sont les ayant constatées par eux-mêmes). Les départs naturels (cad : hors remontées mécaniques) sont situés en général à 1900 m en nord quelquefois un peu plus haut (Alpes du nord, Queyras) ; les exceptions semblent se limiter aux Aravis et Belledonne : dans ce dernier cas, entre 1600 et 1700 (toujours en nord). Les épaisseurs sont faibles car il n'y a pratiquement pas eu d'avalanches au cours de cet hiver froid et stable (association de termes que ne prisent pas en général les personnels meteo, mais c'est ainsi cette année). On ne peut donc pas être très optimiste sur la suite de la saison, sauf mousson en altitude où la neige est aussi en petite quantité actuellement.

03/04/21. Grenoble <OLE> Je rentre d'un raid de 5 jours dans l'oberland (jungfrau, Finsteraahorn, Fiescherhorn etc...): là bas les conditions de beau temps sont exceptionnelles (ils ont pas vu ca depuis 10ans!!) cependant on ne peut pas en dire autant des conditions de neige: les rimayes sont déjà délicates et bien ouvertes, la glace bleu est proche et on trouve de la transfo dans toutes les orientations (sauf Nord et encore!) même jusqu'à 4000m. Les pentes raides dans ce coin là sont donc délicates (glace proche et transfo béton armée). Pour preuve 2 skieurs suisses ont décroché sur 80m dans une pente à 40° en neige béton (à l'Abeni flue) juste sous nos yeux et la malheureuse jeune fille qui a sauté la rimaye de 6-7m après avoir percuté des rochers est redescendue dans la vallée en hélico bien amochée...L'autre s'en tire sans une égratignure. Bref, faut s'méfier...

03/04/13. Ecrins <LTA> Les récentes chutes de neige sur les Ecrins ont été assez hétérogènes. Dans tous les cas, la couche dépassait les 60 cm en altitude mais en moyenne montagne, le Vénéon a beaucoup moins reçu que le Champsaur. Cet après-midi, la face ouest du puy de Manse (Champsaur) était encore enneigée jusqu'à 1200-1300m (et sans voir l'herbe au travers) alors qu'à la Bérarde, pourtant plus haut et dans un trou, ça avait bien fondu. Côté stabilité, la plupart des pentes chaudes ont bien purgé vendredi et samedi. Il ne faisait pas bon par exemple, trainer dans le Couravou (versant nord de l'Obiou) hier si on en juge par ce qui a dégueulé. Quelques plaques ont été relevées ça et là ; notamment une sur la voie classique de Lauranoure, photographiée ci-contre depuis St Christophe en Oisans.

ci-contre : Lauranoure nord le 13 avril 2003 ©volopress/lta

03/04/10. Grenoble <VSH> Les chutes de neige des 9 et 10 avril ont été dans le secteur de Chamrousse : 10 cm à 1000, 25 cm à 1300, 45 cm à 1600.

03/03/31. Champsaur <LTA> Aux dernières nouvelles, la route du Gioberney dans le Valgaudemar serait déneigée (naturellement). Bien sûr elle est toujours officiellement fermée mais, en slalomant entre les pierres, on peut monter en voiture sans trop de difficultés jusqu'aux derniers lacets sous le terminus.

03/02/08. Belledonne <JFO> Nous sommes montés au super Collet (d'Allevard) puis avons attaqué la montée en limite des sapins et, une fois au sommet des Plagnes, avons basculé dans le versant Bens ou "curieusement" personne ne s'était encore lancé. Seule une coulee est partie dans le couloir sous l'arrivee du TS du Soleil. Neige poudreuse : 40 cm vers 1600 et 80 cm vers 2100 dès qu'on s'éloigne des crêtes, qui,elles sont soufflées

ci-contre : sous les Plagnes, versant Bens le 8 février 2003 ©volopress/jfo

03/02/06. Belledonne <JBT> Nous rentrons du Grand Rocher avec départ depuis l'épingle coté 894 puis fin classique par B25/BEL (comme décrit dans la course 03-042). Au départ il y a 30 cm de poudreuse sur un fond tassé (fruit du redoux de lundi/mardi), ensuite la couche augmente régulièrement, environ 80 vers 1800 m. Les conditions étaient sures sur ce coin, le reste de belledonne à l'air vraiment très chargé. Le bas de ce cette course est vraiment en bonnes conditions cette année, la quantité de neige permet un cheminement aisé. Nombreuses traces de raquettes surtout dans le secteur. A noter à partir de 1200/1300 en pente sud ou ouest la neige commençait à avoir chauffée et donc commençait à crouter à l'heure de notre descente (17h30).

03/02/03. Chartreuse-Vercors <OLE> Pour info: - samedi: Chamechaude + Petit Som (descente par le couloir ouest) puis remontée au col du Mauverney

Conditions: chamechaude: ca passe bien mais en haut neige plaquée (plateau sommital) Une belle plaque s'est détaché à gauche des paravalanches, juste sous les barres.

Petit Som: plaquée sous le couloir puis neige de cinéma dans les combes abritées et la foret.

Col du mauvernay: idem ventée en crête et super poudre à l'abri (vu plusieurs personnes sur le Grand Som....)

- Dimanche: PiC St Michel (x2) dont une au coucher de soleil: sublime. Conditions: nettement moins bon que sur la chartreuse:raclé plusieurs fois, neige croutée, soufflée en haut: bonne poudre à 'abri mais très irrégulière.

Bilan: le vercors c'est pas encore ca alors que la chartreuse c'est super bon (50 cm à 800m sous le couvent de la grande chartreuse)

03/02/02. Gresse-en-Vercors <BGA> voici un petit aperçu de l'enneigement du Vercors-Trièves. Gresse, environ 80 cm avant tassement en bas, 50 cm aujourd'hui dimanche après léger réchauffement. Près de 70 cm actuellement en haut des pistes. Vu une trace dans le Pas de la Ville. Col de l'Arzelier, quasiment autant.

Chichilianne, 50 cm (où, c'est à signaler, toutes les pistes de fond sont ouvertes!!) au village de l'église.

A noter une bonne sous couche au dessus de 1100 m. grace au fort regel nocturne dans la nuit de mardi à mercredi.

Pour ce qui est de sortir dans le coin, moi je conseillerai un Brisou/Alleyrons (accès possible par tk) sous toutes les faces. Pentes suffisantes et couvert forestier, tout pour plaire, avec, allez soyons fou, un challenge assez rare à réaliser: le descente directe des Alleyrons sur le hameau de La Batie. C'est un peu du ski de sangliers sur le bas, mais ça passe. Avis aux amateurs.

 

03/02/01. Vercors <VSH> Enneigement correct sur le Vercors mais semble-t-il nettement moins important que sur la Chartreuse. Le 31 janvier le soir on trouvait encore 40 cm à 400 m sur les hauts de St Ismier (versant est de la Chartreuse) alors que le 1° février le matin la couche ne dépasse pas en moyenne les 20 cm en-dessous de 1000 m sur le versant oriental du Vercors. A noter sous vent de nord-ouest une neige plus dense (localement plaquée sur 30 cm) en versant est que sur le côté ouest (?).

Ci-contre, le stade de luge de Saint-Nizier du Moucherotte avec au fond la Chartreuse

03/01/30. Chartreuse <JBT> Salut Volodia Tout à fait d'accord avec ton analyse. La neige est surtout tombée à partir d'hier en début d'après midi sur Saint Hilaire (à midi les routes d'accès et du plateau étaient sans neige). Quand nous sommes parti du Col de Marcieu vers 14h30 la couche était d'environ 30 cm, il s'en ai rajouté environ 20cm pendant le temps de la rando. Coté conditions nivologiques hier c'etait encore assez sûres sur l'Aup du Seuil (une seule coulée très superficielle déclenchée par nous à l'entrée du couloir). Par contre depuis vue toute la neige tombée c'est autre chose.

03/01/30. Chartreuse <VSH> En effet, la première vague de 40 cm (29 janvier) n'a pas paru très inquiétante, mais comme tout est allé très vite il s'agissait d'attirer l'attention sur ce qui pouvait se passer avec la seconde vague : fin de journée du 29 et matinée du 30. Et de fait il sera tombé 100 cm en 32 heures à Saint-Pierre de Chartreuse (fin provisoire de cet épisode le 30 vers 14h00)

 

03/01/30. Grenoble à 8h00 <VSH> Les chutes de neige depuis la nuit du 28 au 29 ont été substantielles. La course 02-038 (Chamechaude le 29 janvier à 15h00) s'est faite dans des conditions de sécurité encore acceptables. En revanche, les nouvelles précipitations tombées dans la nuit du 29 au 30 et qui semblent devoir se poursuivre dans la matinée du 30 ont dû considérablement augmenter l'épaisseur de cette couche de neige très légère et peu consistante reposant sur un plan dur. Des purges naturelles de poudreuse dans certaines pentes moyennes ne seraient pas surprenantes. (Le bulletin avalanche Isère du 30 janvier annone seulement un risque de déclenchement accidentel à ces altitudes, risque 3) alors que la balise nivose de Saint-Hilaire du Touvet accuse un accroissement de 70 cm en 24 h00). Devant ce changement de situation, il faut comme à l'accoutumée, considérer comme obsolètes les informations de la veille. A titre d'exemple, et faute d'informations complémentaires je m'abstiendrais personnellement de retourner à Chamechaude et a fortiori d'aller sur des courses comme celle décrite ci-dessous par JBT (Aup du Seuil).

03/01/29.Chartreuse- est <JBT> Cette fois et encore plus que la semaine dernière, il a pas mal neigé en Chartreuse. J'arrive de l'Aup du Seuil (montée par le GR, descente par le couloir), à 17 h il était tombé entre 40 et 50 cm au col de Marcieu, la couche n'augmentait pas sensiblement du Col à L'Aup du Seuil. Du coup les conditions de ski étaient excellentes, poudreuse très légère, même la forêt en dessous de 1200 m doit devenir bien skiable. Route d'accès à Saint Hilaire très enneigées dès le début de la montée.

 

03/01/29.Champsaur <LTA> Les chutes de neige de la semaine dernière permettent de skier à la voiture sur la plupart des courses d'Ecrins Sud et Dévoluy. Liste des accès Toponeige

03/01/24.Chartreuse <VSH> Les chutes de neige des 21-23 janvier ont enfin blanchi et même plus la Chartreuse qui n'avait jamais été correctement enneigée en 2001 et 2002. Le 24 on trouve à Saint-Pierre de Chartreuse 30 cm de neige fraîche (humide) à 900 m et environ 70 cm à 1600 m après un premier tassement: l'enfoncement à ski à cette altitude qui était de 40 cm le 22 n'était plus que de 20 cm le 24. La qualité de la neige, tombée dense, parait réversible à la faveur d'éclairices nocturnes, au moins au-dessus de 1300 m. Cette remarque concerne évidemment la qualité de ski et ne peut en aucun cas être considérée comme une appréciation de la stabilité du manteau neigeux.

03/01/23.Col de Porte <Jacques.Villecrose@meteo.fr>

Voici les chiffres pour la 2ème décade de janvier (du 11 au 20 inclus). Classement maintenu pour l'enneigement, froid de moins en moins remarquable (11ème position) Evidemment, les chutes de neige tombées depuis le 20 sont en train de modifier la situation. 55 cm ce 23 au matin sur le site du laboratoire CEN du col de Porte. On est encore loin de la moyenne pour une deuxième décade qui est de 90 cm (moyenne sur les 40 dernières années). Et puis attention, on compare une valeur ponctuelle à une moyenne sur dix jours. Mais bon, on est sur le bon chemin d'autant que les prévisions à moyen terme seraient plutôt encourageantes..

A suivre.

03/01/23 Grenoble <VSH> Question à Jacques Villecrose à propos des balises nivose de meteo-france. Nous sommes parfois perplexes devant les mesures de ces instruments forts utiles pour connaitre l'évolution du manteau neigeux hors des stations de ski. Certaines paraissent réagir assez régulièrement aux nouvelles précipitations, telle la nivose ecrins (glacier de Bonnepierre). D'autres au contraire donnent plutôt l'impression d'être des sortes de ventoses (meije, chamrousse). Y-a-t-il une raison à cela ? Quel est le bon mode de lecture pour ces différentes balises ?

Le down ten des hauteurs de neige (en cm)

1993
2
1990
3
1996
14
2003
15
1973
16
1964
17
1962
25
2001
33
1971
37
1989
38

Le top eleven du froid (températures en °c)

1987
-11,53
1966
-9,85
1963
-8,02
1985
-7,11
1979
-6,10
1995
-4,18
1981
-4,00
1980
-3,99
1977
-3,89
2000
-3,44
2003
-3,01

 

03/01/13.Col de Porte <Jacques.Villecrose@meteo.fr>

La première décade de janvier 2003 arrive au cinquième rang concernant le faible enneigement et au dixième rang pour le froid, (valeurs relevées au col de Porte, 1340 m, depuis 1960)

NB. Pour les températures, il s'agit bien des températures moyennes (Mini + Maxi/2). C'est donc la moyenne sur les dix premiers jours de janvier (première décade) des températures moyennes.

Le down ten des hauteurs de neige (en cm)

1962
0
1990
3
1973
8
1988
9
2003
10
1993
13
1964
18
1996
25
2001
26
1979
37

Le top ten du froid (températures en °c)

1985
-13,28
1967
-7,31
1995
-7,03
1979
-4,83
1981
-4,76
1968
-4,62
1965
-4,60
1969
-4,38
1971
-4,31
2003
-4,28

03/01/06.Champsaur <LTA> Environ 20 cm de neige légère à 1500 m dans le secteur Chaillol, le double à 2500 m. Très froid, route difficiles détail

03/01/06.Sud-Vercors <BGA> Pour les amateurs de randonnée nordique, les 10 cm de neige qui sont tombés samedi permettent de partir à skis du vallon de Combeau, au niveau de l'auberge (1380 m). De là, la route est suffisamment enneigée pour skier sans problèmes, et rejoindre les Hauts-Plateaux, où la couche de neige fraîche atteint 20-30 cm

03/01/06.Grenoble <VSH> Au cours de l'épisode du 4-5 janvier, les massifs proches de Grenoble semblent avoir reçu moins de neige que les Savoie. Peu enneigés à 1300 m : le col de Porte (Chartreuse) avec 10-15 cm, Autrans-Gève (Vercors), 20 cm, les Hurtières (au nord de Belledonne) avec 10 cm à la même altitude. Des disparités sont cependant relevées sur Belledonne

03/01/06.Haute-Maurienne <JBT> Je viens de passer une semaine à Bessans, avant les chutes de ce week-end, l'enneigement etait bon en Haute Maurienne à partir de 1700 m (aucun problème pour le ski de fond sur le plateau de Bessans ou le ski de piste à Bonneval). Pour la rando, Mercredi 1/01/03 nous avons fait l'Ouille Allégra avec 20 cm de poudreuse un peu soufflée sur le haut et reposant sur une sous couche assez stabilisée. L'Albaron par le glacier des Grands Fonds semblait faisable, le Charbonnel était tout blanc. Depuis, le jeudi 02, il a plu jusque vers 2400/2500, dans la nuit de vendredi à samedi et samedi matin il est retombé environ 40 cm de poudreuse à Bessans.